Entretien avec les responsables d’ITER, plus grand projet scientifique du monde « Mettons-nous au travail et changeons le monde ! »

Article : Entretien avec les responsables d’ITER, plus grand projet scientifique du monde « Mettons-nous au travail et changeons le monde ! »
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30 août 2021

Entretien avec les responsables d’ITER, plus grand projet scientifique du monde « Mettons-nous au travail et changeons le monde ! »

Le projet ITER (en latin, le « chemin ») représente aujourd’hui le plus grand projet scientifique du monde. Il est doté d’un budget prévisionnel d’environ 22 milliards de dollars.

Merci à Laban Coblentz, directeur de la communication. Griffith Sabina, chargée de communication. Julie Marcillat, assistante de programme de communication et toute l’équipe du projet ITER d’avoir bien voulu répondre à mes questions.

Comme l’a souligné le secrétaire américain à l’énergie, Dan Brouillette, « l’effort ITER a également contribué à renouveler l’enthousiasme et l’optimisme quant aux promesses commerciales de l’énergie de fusion. »

Bernard Bigot, Directeur Général d’ITER lors d’une présentation pour l’American Nuclear Society en 2020

Le projet ITER et sa dimension

Le top départ de ce projet a été donné dans les années 80 sur l’initiative des ex-présidents américains et soviétiques Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev.

Mikhaïl Gorbatchev et Ronald Reagan jettent les bases du projet ITER Credit – ITER Organization avec autorisation pour utilisation

Le projet ITER prend forme actuellement au sud de la France. Les plus grands scientifiques de notre planète y travaillent. L’objectif est de mettre au point une technologie qui va changer notre monde pour les décennies à venir.

À l’échelle internationale, il ya très peu de projets qui rassemblent autant de pays. En effet, 35 pays dont 7 permanents ( L’UE, la Chine, le Japon, l’Inde, la Corée du Sud, la Russie et les États-Unis) ont mobilisé des ressources exceptionnelles pour ce projet.

Tout le génie de l’Homme

ITER est un projet qui doit permettre dans les années à venir de maîtriser le processus de fusion nucléaire. Cela va faire basculer notre société dans une infinité de possibilités.

Avec le projet ITER on sera en mesure de maîtriser le processus énergétique qui alimente le soleil. Dès lors, de nombreux secteurs d’activité – notamment industriels – connaîtront une révolution qui défie l’entendement.

La maîtrise de la fusion nucléaire grâce au projet ITER va inverser l’ordre des choses. En effet, on pourra réduire l’utilisation des énergies fossiles qui sont en train de causer de grands dommages à notre planète.

De nouvelles technologies verront le jour dans le domaine industriel et automobile. On assistera à l’avènement de nouveaux moteurs fonctionnant avec de l’énergie totalement propre.

De grands groupes automobiles comme Mercedes s’intéressent aux avancées révolutionnaires qui vont découler du projet .

Pour la rédaction de ce billet, les responsables du projet ITER m’ont fait l’immense honneur de m’accorder un entretien. Allons donc à la découverte du projet ITER qui va sans nul doute transformer le monde de demain.

Une collaboration à l’échelle planétaire

Que représente le projet ITER pour l’humanité ?

Lorsque les deux leaders mondiaux, le secrétaire général de l’ex-Union soviétique, M. Gorbatchev, et le président américain, M. Ronald Reagan, se sont rencontrés à Genève pour le sommet des superpuissances en 1985, ils ont planté la graine du projet ITER « pour le bien de l’humanité ». ITER est le projet fer de lance de la quête mondiale de l’énergie de fusion.

Les plus grandes puissances ont harmonisé leurs efforts pour la réussite du projet. On reconnait au milieu l’ancien président français Jacques Chirac et Manuel Barroso ancien président de la Commission européenne
Credit – ITER Organization avec autorisation pour utilisation
Jacques Chirac Credit – ITER Organization avec autorisation pour utilisation 

Main dans la main pour le bien être de la Terre

Sept Membres, 35 nations au total, se sont ralliés sous son drapeau. Ainsi donc, ITER est le plus grand projet scientifique international du monde actuel.

Plus d’un million de composants proviennent du monde entier – environ 9 % chacun pour la Chine, l’Inde, le Japon, la Corée, la Russie et les États-Unis, et 45 % pour l’Europe en tant que membre hôte. Et ce gigantesque puzzle doit s’assembler avec la précision d’une montre suisse, car un tokamak de fusion, quelle que soit sa taille, doit créer un champ magnétique tissé si serré qu’il empêche les particules subatomiques chargées de s’échapper.

Bernard Bigot, Directeur Général d’ITER lors d’une présentation pour l’American Nuclear Society en 2020

ITER a le potentiel de prouver que nous avons la capacité de faire passer l’énergie de fusion à l’ère commerciale et de fournir une source d’énergie très potentielle qui pourrait nous dispenser (l’humanité) de brûler des combustibles fossiles. Nous faisons le CASE de la fusion :

C – elle est Propre

A – elle est Abondante

S – elle est Sûre

E – c’est Efficace

Pour en savoir plus : https://www.iter.org/fr/proj/iterhistory

La promesse de la fusion de l’hydrogène comme source d’énergie sûre, respectueuse de l’environnement et pratiquement illimitée motive les scientifiques et les ingénieurs depuis des décennies. Pour le grand public, le rythme de la recherche et du développement dans le domaine de la fusion peut parfois sembler lent, mais pour ceux qui sont à l’intérieur, qui comprennent à la fois les défis technologiques à relever et l’impact transformateur que la fusion peut apporter à la société humaine en termes de sécurité de l’approvisionnement énergétique mondial à long terme, l’investissement prolongé en vaut la peine. L’échec n’est pas une option.

Bernard Bigot, Directeur Général d’ITER lors d’une présentation pour l’American Nuclear Society en 2020

Le projet ITER et la fusion nucléaire

le projet ITER vise à maîtriser le processus de fusion nucléaire. C’est ce processus qui alimente notamment le soleil. Pour le commun des mortels cela semble inimaginable. Comment ITER compte relever ce défi ? 

La fusion est l’énergie qui alimente le soleil et les étoiles. Depuis des décennies, les scientifiques tentent d’exploiter cette énergie. 

De nombreuses machines ont été inventées, utilisant des technologies très différentes. Jusqu’à aujourd’hui, des technologies concurrentes sont développées et testées et nous verrons si l’une d’entre elles, ou plusieurs, ou toutes, atteindront l’objectif de fournir de l’énergie de fusion. Pour ITER, c’est le tokamak ou l’approche du confinement magnétique qui a été choisi. 

Le cœur du projet ITER Credit – ITER Organization avec autorisation pour utilisation 

Lisez ici comment cela fonctionne : https://www.iter.org/sci/makingitwork

Des ressources qui défient l’entendement

Ce projet colossal va nécessité d’énormes moyens et des investissements sans précédents. Dans quelle fourchette se trouve le budget du projet ITER ?

Le coût total de la construction et de l’exploitation devrait se situer entre 18 et 22 milliards d’euros. Mais il ne s’agit que d’une estimation, car de multiples Membres collaborent à la construction d’ITER, chacun étant responsable de l’acquisition de matériel en nature sur son propre territoire et dans sa propre monnaie.

Une conversion directe de l’estimation de la valeur de la construction d’ITER dans une monnaie unique n’est donc pas pertinente.

Il ne fait aucun doute que nous assistons à la recherche mondiale d’énergie de fusion la plus inédite de l’histoire. C’est un signal clair que nous sommes plus près que jamais de la réalisation de ce rêve

Bernard Bigot, Directeur Général d’ITER lors d’une présentation pour l’American Nuclear Society en 2020

La moitié du chemin parcouru

Quel est l’état actuel du projet ?

L’été dernier, nous avons célébré le début du montage des machines. Malgré la pandémie de COVID, nous avons réussi à maintenir le chantier ouvert, et les petits et très grands composants continuent d’arriver. Aujourd’hui, nous sommes à 75% de la réalisation du projet.

Credit – ITER Organization avec autorisation pour utilisation

Le projet ITER va t-il se focaliser sur la construction d’un puissant collisionneur comme celui d’Hadron ou bien il s’agit d’une technologie beaucoup plus avancé qui va s’appuyer sur des applications peu connues du grand public ?

ITER n’est pas un collisionneur ! Comme indiqué précédemment, de nombreuses machines ont été construites au cours des dernières décennies.

ITER s’appuie donc sur les enseignements tirés de ces expériences antérieures. Mais… ce que nous faisons ici est une extrapolation substantielle en ce qui concerne les dimensions de la machine, les charges électriques, magnétiques et thermiques, le développement des matériaux, les technologies (vide, diagnostics, systèmes de chauffage…).

Les technologies de base sont connues, mais nous les amenons à de nouvelles dimensions. Et les résultats sont également des applications très utiles dans de nombreuses autres disciplines techniques (spin-offs). Nous publierons bientôt une grande liste avec de nombreuses histoires de spin-off très intéressantes.

Depuis Pékin, le président chinois Xi Jinping a réaffirmé que « la science n’est pas liée aux frontières nationales. La coopération internationale en matière de science et de technologie est essentielle pour permettre à l’humanité de relever les défis mondiaux. »

Bernard Bigot, Directeur Général d’ITER lors d’une présentation pour l’American Nuclear Society en 2020
Le principe de fonctionnement de la technologie ITER
Credit – ITER Organization avec autorisation pour utilisation 
La fusion nucléaire, bientôt une réalité
Credit – ITER Organization avec autorisation pour utilisation

Le projet ITER avance bien

En général, avec les réactions de fusion nucléaire, le plasma occupe une place de choix. Le plasma sera-t-il également partie intégrante du projet ITER ?

Absolument. La physique des plasmas est au cœur de la science de la fusion. À des températures extrêmes, les électrons se séparent des noyaux et un gaz devient un plasma, un état ionisé de la matière semblable à un gaz.

Composés de particules chargées (noyaux positifs et électrons négatifs), les plasmas sont des environnements très ténus, près d’un million de fois moins denses que l’air que nous respirons. Les plasmas de fusion constituent l’environnement dans lequel les éléments légers peuvent fusionner et produire de l’énergie.

Sur quel site sera implanté le projet ITER ?

ITER est construit dans le sud de la France, à environ 50 km au nord de Marseille. Voir l’image ci-jointe.

ITER situé à quelques encablures de la ville de Marseille
Credit – ITER Organization avec autorisation pour utilisation 

Une bouffée d’oxygène pour la planète

Notre planète fait face au problème du réchauffement climatique. Les émissions de gaz à effet de serre rendent notre atmosphère plus fragile d’année en année. Le projet ITER propose une nouvelle façon de produire une nouvelle forme d’énergie propre, sans aucune conséquence pour l’environnement. Peut-on dire que la fusion nucléaire est la solution ultime pour préserver notre environnement ?

Il n’existe pas de solution miracle pour lutter contre le changement climatique. La solution devra être un mélange de développements techniques et de décisions politiques.

Mais oui, la fusion a le potentiel de remplacer le charbon et le pétrole comme fournisseurs d’énergie de base, et donc de contribuer à un avenir plus propre pour notre belle planète bleue.

Cependant, l’énergie de fusion ne sera pas disponible demain. Il faudra encore deux ou trois décennies pour que des centrales à fusion soient construites et mises en service dans le monde entier.

Sera-t-il trop tard ? Lev Artsimovich, un célèbre scientifique russe spécialiste de la fusion, a répondu à cette question : « Nous aurons l’énergie de fusion quand la société en aura besoin ».

Credit – ITER Organization avec autorisation pour utilisation

Une première pour le monde

Les possibilités semblent immenses et infinies avec le projet ITER. Si le projet devient une réalité, sera-t-il possible de produire de l’électricité à grande échelle pour toute la population mondiale ?

ITER ne produira pas d’électricité. ITER est un réacteur expérimental. L’énergie produite dans ITER sera convertie en vapeur et dissipée par des évents.

Mais le potentiel de la fusion en tant que producteur d’électricité propre et sûre est immense.

Credit – ITER Organization avec autorisation pour utilisation

ITER a réalisé une remarquable compilation de percées techniques, dans des domaines allant de l’électromagnétisme à la robotique. Il s’agit d’une machine unique en son genre, dotée de multiples composants uniques en leur genre, qui a exigé l’innovation des meilleurs cerveaux de nombreux grands cabinets d’ingénierie mondiaux. Troisièmement, ITER est une collaboration révolutionnaire entre 35 pays engagés conjointement dans la poursuite d’un objectif commun pour le bien de l’humanité. Chacun de ces aspects est important et mérite d’être pris en considération.

Bernard Bigot, Directeur Général d’ITER lors d’une présentation pour l’American Nuclear Society en 2020

L’industrie automobile se positionne

Est ce que l’industrie automobile, réputée très polluante, peut connaître un changement radical avec la concrétisation du projet ITER ? 

Si l’on considère le développement rapide de l’industrie de la voiture électrique, la fourniture d’un carburant propre pour cette flotte croissante est certainement un facteur important.

Nous avons été invités par Mercedes il y a quelque temps pour présenter l’état de l’art du développement de la fusion. Ils nous observent certainement.

Et l’Afrique dans tout ça ?

L’UE, la Chine, le Japon, l’Inde, la Corée du Sud, la Russie et les États-Unis travaillent ensemble pour assurer la réussite du projet. On retrouve tous les continents, sauf l’Afrique (et l’Amérique du Sud plus l’Australie). Cela signifie-t-il que le continent africain ne dispose pas des ressources nécessaires pour participer à ce gigantesque projet ?

Lors de la phase de négociation d’ITER, la porte était ouverte à tous les pays qui souhaitaient participer. Les nations africaines n’ont pas levé la main.

Cela ne signifie pas qu’ils ne peuvent pas participer, mais pas en tant que membres à part entière. L’organisation ITER a également conclu des accords de coopération technique non membres avec l’Australie (par le biais de l’Australian Nuclear Science and Technology Organisation, ANSTO, en 2016), le Kazakhstan (par le biais du Centre nucléaire national du Kazakhstan, en 2017) et le Canada.

Et comme l’Afrique du Sud par exemple, est financièrement et techniquement qualifiée pour contribuer, elle serait un bon candidat pour se joindre à notre quête.

Credit – ITER Organization avec autorisation pour utilisation 

Ce succès intégré dans une période de crise mondiale nous amène à considérer la dernière des caractéristiques uniques d’ITER : la collaboration internationale. Il n’est pas rare que plusieurs puissances mondiales – même des pays aux idéologies différentes – unissent leurs forces pour poursuivre un objectif politique commun.

Mais ITER va bien au-delà de tout effort de ce type dans l’histoire de l’humanité : 35 pays, représentant plus de 50 % de la population mondiale et 80 % du PIB mondial, sont engagés dans la construction d’une seule machine, ensemble.

Bernard Bigot, Directeur General d’ITER lors d’une présentation pour l’American Nuclear Society en 2020

D’autres pays peuvent se greffer à ce gigantesque projet

L’Afrique peut-elle espérer rejoindre la coalition ITER dans les années à venir ?

Pourquoi pas ? Il appartient à chaque pays de manifester son intérêt. ITER n’est en aucun cas un club fermé.

L’événement le plus réconfortant de cette année difficile est sans doute survenu le 28 juillet, lorsque, en pleine crise sanitaire mondiale, des dirigeants du monde entier se sont réunis lors d’une cérémonie virtuelle pour célébrer le début de la phase d’assemblage des machines sur ITER.

Il n’est peut-être pas étonnant que le président français Emmanuel Macron, qui a accueilli la cérémonie, ait parlé d’ITER comme d’une « promesse de paix » et ait déclaré qu’ITER est « un acte de confiance » dans l’avenir. « ITER appartient à l’esprit de la découverte, de l’ambition. Au cœur de ce projet se trouve la conviction que la science peut véritablement rendre demain meilleur qu’aujourd’hui

Bernad Bigot, Directeur Général d’ITER
Credit – ITER Organization avec autorisation pour utilisation 

L’avenir s’annonce prometteur

Si vous aviez un message à transmettre aux lecteurs de Mondoblog, quel serait-il ? 

ITER est un projet extraordinaire. Il ne s’agit pas seulement de ce que nous essayons d’accomplir ici, mais aussi de la manière dont nous le faisons.

Sept Membres, au total 35 nations, collaborent et contribuent en nature à cette expérience unique. Et vous pouvez imaginer le défi que représente le contrôle des activités de fabrication dans les différents coins du monde c’est à dire la fabrication de composants nucléaires qui devront jouer ensemble en toute harmonie une fois assemblés dans la machine.

Mais il y a une méthode dans notre folie. Si nous construisons ITER de cette manière, c’est que nous ne voulons pas seulement prouver que nous possédons le savoir-faire nécessaire pour passer à l’étape suivante et construire des centrales à fusion.

Dans le même temps, nous mettons en place une industrie de la fusion à l’échelle mondiale qui prendra le relais dès qu’ITER aura donné des résultats. Nous en sommes tous bien conscients : nous devons agir vite.

Changer le monde

Cette année marque le centenaire de la première prise de conscience par les scientifiques que l’énergie de fusion est la source d’énergie du soleil et des étoiles, la source de toute la lumière et de la chaleur sur terre, la source de la vie elle-même. Alors que nous entrons de plein pied dans la phase d’assemblage de la machine ITER, nous ressentons à la fois l’urgence et la patience.

Mais surtout, nous ressentons le poids de l’histoire. Lorsque nous réussirons, lorsque l’énergie de fusion deviendra la source d’énergie qui soutiendra le progrès de l’humanité, le temps et les efforts qui nous ont permis d’en arriver là vaudront tous leur pesant d’or. Comme l’a dit le secrétaire américain Brouillette, lors de la célébration d’ITER en juillet, « Mettons-nous au travail. Changeons le monde ! »

Bernard Bigot, Directeur Général d’ITER lors d’une présentation pour l’American Nuclear Society en 2020

Le projet ITER doit en appeler d’autres

Le récent rapport du GIEC fait froid dans le dos. Les experts ont indiqué qu’il faut que l’humanité prenne urgemment des mesures fortes afin de réduire de manière drastique les émissions de gaz à effet de serre. ITER répond à cette problématique.

La description d’ITER par le Premier ministre indien Narendra Modi était encore plus personnelle : « Cette entreprise partagée pour un bien commun est un symbole parfait de la croyance indienne séculaire selon laquelle le monde entier est une seule famille. » Et ceci de la part du président coréen Moon Jae-in, qui s’est adressé avec éloquence à l’assemblée : « Les étoiles éblouissantes du ciel nocturne brillent grâce à l’énergie de fusion. Une fois que nous aurons mis en commun toute la sagesse que le monde a à offrir, nous pourrons disposer d’un soleil artificiel qui éclairera notre chemin vers l’avenir. »

Bernard Bigot, Directeur Général d’ITER lors d’une présentation pour l’American Nuclear Society en 2020
Credit – ITER Organization avec autorisation pour utilisation 
Les japonais se sont appropriés le projet ITER qui est même ancré dans la culture du Manga
Credit – ITER Organization avec autorisation pour utilisation 

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Commentaires

Isabelle
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Merci Traore pour ce bel article. En espérant qu'ITER apporte une belle partie des solutions dont l'humanité a urgemment besoin.