Comment l’IA peut transformer l’Afrique ? réponse avec Jérôme Ribeiro, co-fondateur de Human AI, et Vice-Président d’AfriquIA

Article : Comment l’IA peut transformer l’Afrique ?  réponse avec Jérôme Ribeiro, co-fondateur de Human AI, et Vice-Président d’AfriquIA
Crédit: Jérôme Ribeiro -Jérôme Ribeiro
12 octobre 2023

Comment l’IA peut transformer l’Afrique ? réponse avec Jérôme Ribeiro, co-fondateur de Human AI, et Vice-Président d’AfriquIA

Les outils basés sur l’Intelligence artificielle (IA) ont fait une entrée fracassante dans les habitudes de la population mondiale en 2022. On peut dire que c’est l’application ChatGPT qui a rapproché l’IA du grand public. Cependant, ChatGPT n’est que la partie visible de l’iceberg.

L’intelligence artificielle offre aujourd’hui d’incroyables perspectives à l’humanité. Que ce soit dans le secteur économique, culturel, sanitaire, éducatif, l’intégration de l’IA va propulser notre société dans des sphères insoupçonnées.

L’Europe, l’Asie et l’Amérique ont mobilisé des ressources conséquentes afin de s’approprier cette technologie. Et l’Afrique dans tout ça ? En remontant le passé, l’on constate que l’Afrique a manqué le wagon de diverses révolutions qui ont façonné notre monde d’aujourd’hui.

L’Afrique n’a pas été au rendez-vous de la révolution industrielle, ce qui a pesé sur son développement économique. Il en fut de même pour la révolution d’Internet au début du millénaire.

Au détour des années 2010, la révolution du numérique est intervenue. L’Afrique a tenté de participer à cette évolution avec plus ou moins de réussite. L’optimisation de l’Intelligence artificielle est entrain de construire une nouvelle révolution et l’Afrique doit se donner les moyens d’être au rendez-vous. Jérôme Ribeiro, vice-président de l’institut AfriquIA mène un ensemble d’action afin de vulgariser l’utilisation de l’IA en Afrique.

Également co fondateur de Human AI, Jérôme Ribeiro souhaite mettre l’humain au centre de l’Intelligence Artificielle. De nombreux projets sont en cours. On peut notamment évoquer l’inauguration de la Maison de l’Intelligence Artificielle à Oujda (Maroc).

L’IA peut transformer de manière qualitative l’Afrique. Pour cela, le continent doit disposer d’une expertise de qualité. Il est sans conteste que nous sommes dans une nouvelle ère qui va offrir des chances à tous. Le continent ne doit pas laisser passer cette occasion.

Bien vrai que l’Afrique ne dispose pas encore de toute l’infrastructure nécessaire pour s’approprier pleinement l’IA, il n’en demeure pas moins qu’elle réalise des efforts pour être au rendez-vous. Des personnalités comme Jérôme Ribeiro ont enclenché un magnifique travail de fond pour faire du continent africain une référence dans le domaine de l’Intelligence artificielle.

Jérôme Ribeiro a accepté m’accorder un peu de son temps pour nous parler de sa vision de l’IA et de l’opportunité qu’elle représente pour l’Afrique.

Nous aborderons aussi ses futurs projets et son actualité récente. Cet entretien avec monsieur Ribeiro m’a donné l’impression de voyager dans le temps et de maîtriser le présent. L’Intelligence artificielle offre des perspectives inouïes à l’humanité. Accrochez-vous bien pour la lecture. À la fin, je suis persuadé, que vous aurez une autre vision de ce qui représente le progrès technologique.

Monsieur Ribeiro, merci pour le temps que vous nous accordez. Pouvez-vous vous présenter ?

Je suis président, co-fondateur de Human AI, et vice-président de l’Institut AfriquIA. J’ai acquis une vaste expérience en gestion, télécoms et systèmes d’informations. Je suis un fervent défenseur de l’éthique dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA).

Mon expertise internationale, ma passion pour l’éducation et l’Intelligence Artificielle m’ont conduit à collaborer avec des sommités telles que Marco LANDI, ancien président Monde d’Apple comme son vice-président de son Institut EuropIA.

Je me dédie à sensibiliser et instruire le grand public, les étudiants, les entrepreneurs et les institutions sur les enjeux de l’IA, en mettant en avant des approches éthiques, inclusives et responsables. « L’Intelligence Artificielle au service de l’Humanité » est mon leitmotiv.

En tant que vice président d’honneur du CDA (Cluster Digital Africa) en charge des questions liées à l’Intelligence Artificielle et ambassadeur du WAICF (World Artificial Intelligence Festival de Cannes), j’apporte ma vision pour un avenir technologique prometteur en Afrique et à travers le monde où chacun trouvera sa place.

Crédit Photo : Jérôme Ribeiro avec son accord pour utilisation

En un mot, comment vous définissez l’Intelligence artificielle ?

L’intelligence artificielle (IA) est une branche de l’informatique qui vise à créer des systèmes capables de réaliser des tâches normalement réservées à l’intelligence humaine. De manière simple, l’IA permet aux machines d’apprendre, de raisonner et de prendre des décisions, un peu comme le fait un être humain.

Imaginez une machine qui peut reconnaître des images, comprendre notre voix, proposer des recommandations basées sur nos goûts ou même jouer à des jeux comme un champion !

Tout cela est rendu possible grâce à l’IA. En d’autres termes, l’IA donne aux ordinateurs une sorte « d’intelligence » pour effectuer des tâches complexes.

En quoi cette technologie est une avancée majeure pour l’humanité ?

L’intelligence artificielle, « l’IA », est considérée comme une des plus grandes révolutions technologiques de notre époque, au même titre que l’arrivée de l’électricité ou de l’internet.

Mais pourquoi tant d’engouement ? D’abord, l’IA, c’est comme donner à nos machines une capacité d’apprentissage et de raisonnement. Imaginez un ordinateur qui, au lieu d’attendre passivement qu’on lui donne des instructions, peut apprendre de ses erreurs, s’adapter à de nouvelles situations et même anticiper des besoins.

C’est un peu comme si nos outils devenaient de plus en plus « intelligents » et autonomes. Cette autonomie ouvre des portes immenses dans de nombreux domaines. Par exemple, en médecine, l’IA peut aider à diagnostiquer des maladies bien plus rapidement et avec une précision souvent supérieure à celle de l’homme.

Dans le secteur des transports, elle peut piloter des voitures sans conducteur, promettant des routes plus sûres et moins encombrées. Pour les entreprises, elle permet d’analyser d’énormes quantités de données pour mieux comprendre les besoins des clients ou anticiper les tendances du marché.

Mais plus que ces applications spécifiques, l’IA représente une avancée majeure parce qu’elle redéfinit notre relation avec la technologie. Nous passons d’une ère où l’homme commande et la machine exécute, à une ère de collaboration où la machine peut suggérer, anticiper et parfois même prendre l’initiative.

L’IA n’est pas juste un nouveau gadget technologique. C’est une transformation profonde de la manière dont nos sociétés fonctionnent et évoluent. Comme toute grande avancée, elle vient avec son lot de défis et de questions, mais une chose est sûre : elle façonne déjà le futur devant nous.

Vous êtes cofondateur d’AfriquIA, quelles sont les missions de cette institution ?

Initiative unique en Afrique, l’Institut AfriquIA est un organisme à but non lucratif dont l’objectif est de sensibiliser, former le grand public et les entrepreneurs sur les enjeux de l’Intelligence Artificielle avec une approche Éthique.

Notre mission est également de fédérer autour de l’IA et valoriser les écosystèmes. Nous sommes un lieu d’innovation, la vitrine du savoir-faire de l’IA et nos actions portent principalement sur des grands cycles de conférences, des colloques, des ateliers pédagogiques ainsi que l’animation de la Maison de l’Intelligence Artificielle basée à Oujda au Maroc.

ChatGPT a dans une certaine mesure propulsé la popularité de l’IA, comment expliquez-vous cela ?

ChatGPT, un modèle phare dans le monde de l’intelligence artificielle, est sur toutes les lèvres. Comment expliquer un tel engouement ?

Depuis l’émergence de ChatGPT et d’autres systèmes similaires, l’IA linguistique a franchi un palier significatif, faisant vibrer le monde technologique et bien au-delà. Cette avancée n’est pas seulement technologique, elle résonne également dans nos quotidiens.

Elle nous rappelle que l’IA, bien que source d’innovation et de progrès, peut également bousculer nos vies, en modifiant le paysage professionnel ou en influençant nos interactions quotidiennes.

ChatGPT, en particulier, a joué un rôle central dans la mise en lumière de cette double réalité. Il a démontré, par son adoption fulgurante (un million d’utilisateurs en un clin d’œil, puis cent fois plus en l’espace de quelques semaines) à quel point cette technologie répondait à une demande et suscitait l’enthousiasme.

Cependant, cette montée vertigineuse a aussi accentué le besoin d’une régulation. Car l’ascension rapide de l’IA interpelle sur la nécessité de cadres législatifs adaptés, capables de suivre le rythme effréné de ces innovations, et ce, indépendamment des frontières.

Le marché de l’IA linguistique, dans lequel ChatGPT occupe une place prépondérante, s’est non seulement intensifié, mais s’est également démocratisé. Il n’est plus le seul apanage des géants technologiques, mais attire également des start-ups dynamiques, désireuses d’explorer ce terrain fertile. C’est un univers en effervescence, regorgeant d’opportunités pour tous les acteurs, des entreprises établies aux chercheurs passionnés, en passant par les investisseurs visionnaires.

Pour faire simple, ChatGPT, par son succès retentissant et son impact, a non seulement mis en lumière le potentiel de l’IA, mais a également souligné l’importance d’une approche équilibrée, mêlant innovation et responsabilité. Une belle illustration du futur technologique qui se dessine sous nos yeux.

L’Afrique qui accuse un certain retard technologique suit-elle la révolution de l’IA ?

Malgré un départ qui peut sembler tardif, l’Afrique s’engage avec détermination dans la course à l’IA. Plusieurs pays africains reconnaissent le potentiel de l’IA pour transformer leurs économies et répondre à des défis spécifiques au continent, tels que la santé publique, l’agriculture ou l’éducation.

L’Afrique regorge de talents. De nombreux jeunes africains se forment à l’IA, que ce soit dans des universités locales ou à l’étranger, et reviennent souvent sur le continent pour appliquer leurs connaissances. Des centres de recherche en IA et des incubateurs de start-ups technologiques voient le jour dans des villes comme Nairobi, Lagos ou Le Cap.

Des initiatives internationales et des entreprises technologiques mondiales s’associent également à des institutions africaines pour développer l’IA. Ces collaborations visent à adapter les solutions d’IA aux besoins spécifiques de l’Afrique.

Bien sûr, il existe des défis. La mise en place d’infrastructures solides, l’accès à des données de qualité et le financement restent des obstacles. Cependant, la volonté de progresser est manifeste.

Human AI démocratise l’intelligence artificielle sur le continent africain avec ses AI Space (Maisons de l’IA) et propose tout un écosystème. L’écosystème de Human AI comprend toute une gamme d’offres : une plateforme d’information, une marketplace, des formations certifiantes et qualifiantes en IA pour les enseignants et pour les étudiants, en présentiel ou en ligne : cybersécurité, IA, souveraineté numérique, etc.

Nous disposons aussi d’une plateforme de recrutement reposant sur le matching des valeurs et des compétences (…) Human AI reverse 10 % de sa marge à l’écosystème local (3 % sont destinés à des bourses d’excellence, 3 % sont investis dans le développement des territoires et 4 % sont consacrés aux Maisons de l’IA, NDLR) pour soutenir les écosystèmes locaux.

Si l’Afrique a pu connaître un retard initial en matière technologique, elle n’est certainement pas en marge de la révolution de l’IA.

Le continent s’efforce non seulement de rattraper son retard, mais aussi de façonner l’IA à sa propre image, en l’adaptant aux réalités et aux besoins africains. Une histoire à suivre de près ! Et Human AI est là pour l’y aider.

Crédit Photo : Jérôme Ribeiro avec son accord pour utilisation

Comment l’Afrique qui est confrontée à de nombreux défis peut-elle s’approprier l’Intelligence artificielle pour assurer son développement ?

Avant toute chose, il est indispensable de cerner les défis propres à chaque pays ou région africaine. Ces défis peuvent aller de la sécurité alimentaire à l’accès à l’éducation, en passant par la santé ou l’urbanisation. Investir dans l’éducation est la première étape.

En formant la jeune génération à l’IA et aux technologies associées, l’Afrique peut s’assurer qu’elle dispose des compétences nécessaires pour développer des solutions adaptées à ses besoins. C’est pour cette raison que Human AI a lancé sa plateforme de type marketplace, offrant des formations à distance et en présentiel dans tous les domaines du numérique, de la data et de l’IA.

Ces formations débouchent sur des certificats et des diplômes reconnus internationalement. En collaborant avec des institutions internationales comme Human AI et d’autres, des universités et des entreprises privées, l’Afrique peut accélérer son adoption de l’IA tout en assurant une formation continue.

Il est primordial d’établir des cadres réglementaires pour s’assurer que l’IA est utilisée de manière éthique et bénéfique. L’intelligence artificielle offre à l’Afrique une panoplie d’outils pour aborder ses défis. Mais pour que cette adoption soit réussie, elle doit être centrée sur les besoins spécifiques du continent, tout en veillant à une approche éthique et inclusive.

La clé réside dans la combinaison d’une volonté politique forte, d’investissements stratégiques et d’une collaboration à l’échelle tant locale qu’internationale. Je crois qu’en rassemblant les écosystèmes l’Afrique y arrivera facilement.

Quels peuvent être les impacts de l’utilisation de l’IA en Afrique dans des secteurs comme l’agriculture, la santé, l’éducation, le commerce, l’urbanisme ?

Imaginez un agriculteur qui se demande quand planter ses semences pour obtenir la meilleure récolte. Avec l’IA, son téléphone pourrait lui dire : « La semaine prochaine, il y aura beaucoup de pluie et peu de chaleur, c’est le moment idéal pour planter ! ». C’est un peu comme avoir un expert météo personnel qui connaît parfaitement son champ.

Ou bien, envisagez qu’au lieu de marcher pendant des heures sous le soleil pour vérifier chaque plante, un petit drone pourrait survoler le champ et envoyer des photos à l’agriculteur. Si une partie du champ semble avoir une maladie, l’IA sur son téléphone pourrait lui alerter, « Attention, dans le coin sud-est, il semble y avoir une maladie. Il serait bon d’y jeter un coup d’œil ! ». C’est comme avoir un assistant volant qui surveille tout pour lui.

Mais voici le défi, toutes ces merveilleuses technologies ne doivent pas être réservées uniquement aux grands agriculteurs avec beaucoup d’argent. Même le petit agriculteur, qui possède juste quelques hectares, devrait pouvoir en bénéficier.

De plus, il est essentiel que l’utilisation de ces outils n’endommage pas la terre ou n’utilise trop d’eau. Après tout, nous voulons que la terre reste fertile pour les générations futures, un peu comme prendre soin d’un jardin pour que nos enfants et petits-enfants puissent également en profiter.

Imaginez un village éloigné où il est difficile pour un médecin d’être présent en permanence. Là, une application sur un smartphone pourrait aider. Si quelqu’un se sent mal, il pourrait décrire ses symptômes à cette application, un peu comme on le ferait à un docteur.

L’IA dans l’application, ayant la connaissance de milliers de maladies, pourrait alors donner une idée de ce qui ne va pas et conseiller sur les prochaines étapes. Prenons un autre exemple, une grand-mère qui a du mal à se déplacer pourrait avoir une consultation vidéo avec un médecin.

Pendant cette consultation, l’IA pourrait aider le médecin à analyser les résultats des tests en temps réel, un peu comme un assistant médical chuchotant des conseils à l’oreille du docteur. Cependant, il y a une chose essentielle à garder à l’esprit, la vie privée.

Les informations médicales sont personnelles. Tout comme on ne voudrait pas que tout le monde sache de quelles maladies on souffre, il est indispensable de s’assurer que ces applications respectent notre vie privée.

Les données doivent être protégées comme un trésor, garantissant que personne d’autre que les professionnels de santé concernés n’y aient accès. C’est comme confier un secret à un ami de confiance, on s’attend à ce qu’il le garde bien.

Des programmes d’apprentissage adaptatifs, basés sur l’IA, peuvent offrir une éducation sur mesure aux élèves, en fonction de leurs besoins spécifiques. Mais il faudra veiller à ce que ces outils soient employés en complément des enseignants, et non en remplacement, et qu’ils soient conçus pour renforcer l’égalité des chances.

Human AI a développé le Genius Game qui est un outil de développement personnel pour aider à découvrir son potentiel, sa mission de vie et ses talents. Le programme fonctionne grâce à une méthode ludique et à travers des tests psychotechniques et psychométriques. À ce jour, en Afrique, près de 80 % des bacheliers ne savent pas vers quelle formation s’orienter. Nous les y aidons avec cette technologie

L’IA aide les entreprises à mieux gérer leurs stocks en prévoyant quel produit sera demandé à l’avenir. Imaginez une boutique qui sait déjà quels jouets seront populaires à Noël et qui s’organise en conséquence. De plus, l’IA peut suggérer des produits que vous pourriez aimer, un peu comme un vendeur qui vous connaît bien.

Mais il y a des défis ! Si une seule grande entreprise maîtrise toute cette technologie, elle pourrait dominer le marché et fixer ses propres règles. C’est un peu comme si un seul joueur avait toutes les cartes dans un jeu. De plus, avec toutes ces recommandations, les entreprises recueillent beaucoup d’informations sur nous. Il est donc essentiel de s’assurer que nos données privées sont bien protégées et utilisées correctement.

Envisagez une ville où les feux de circulation s’ajustent automatiquement pour réduire les embouteillages, surtout pendant les heures de pointe. C’est un exemple de ce que l’IA peut faire pour aider à gérer le trafic. De même, l’IA peut prévoir quand et où les bus et les trains seront les plus utilisés, permettant ainsi d’ajouter plus de véhicules pendant les périodes chargées. C’est comme avoir un assistant qui sait toujours où et quand les gens veulent se déplacer.

Pensez aussi à la construction de nouveaux quartiers. L’IA est en mesure de les concevoir de manière à ce qu’ils soient verts, avec beaucoup d’espaces pour se détendre et jouer, tout en s’assurant que les commerces et les services sont facilement accessibles. C’est un peu comme construire un puzzle où chaque pièce trouve naturellement sa place pour le bien-être de tous.

Cependant, même avec toutes ces avancées, il est primordial de se rappeler une chose, l’IA doit travailler pour les gens. Cela signifie que les décisions prises grâce à l’IA doivent toujours avoir pour objectif le bien-être des habitants. Une ville doit rester un lieu agréable pour vivre, se déplacer et se retrouver, quels que soient les outils technologiques utilisés.

L’IA présente un potentiel énorme pour transformer de nombreux secteurs en Afrique. Mais son utilisation doit toujours être guidée par des principes éthiques forts chers à Human AI. Au cœur de chaque application d’IA devrait se trouver un engagement inébranlable à servir l’humanité. Dans cette vision, elle doit veiller à ce que les bénéfices soient largement partagés et que les risques soient rigoureusement gérés.

Vous avez un credo, à savoir « Mettre l’humain au centre de l’IA » pourquoi cette vision ?

Mettre l’humain au centre de l’IA est essentiel pour une multitude de raisons. Tout d’abord, l’IA est un outil, pas un maître. Visualisez une scie qui, bien utilisée, vous aide, mais mal gérée, vous blesse. De la même manière, l’IA peut être bénéfique si elle est bien utilisée, mais pourrait causer du tort si mal gérée.

Ensuite, il est primordial que l’IA respecte nos valeurs humaines, tout comme nous éduquons nos enfants à respecter certaines normes. En plaçant l’humain au cœur de l’IA, nous assurons une harmonie avec nos principes éthiques et moraux. Il faudra prendre en considération que l’éthique est multiculturelle.

La diversité et l’inclusion sont également fondamentales. Le monde est riche de sa diversité, et l’IA ne doit pas être conçue uniquement pour un petit groupe, elle doit servir tout le monde, quelles que soient les origines, l’âge ou la situation.

Les données sur lesquelles l’IA s’appuie peuvent parfois être biaisées ou incomplètes. En se concentrant sur l’humain, nous cherchons à comprendre et à corriger ces biais pour éviter des décisions injustes.

Enfin, nous aspirons à un futur durable où la technologie améliore la vie sans compromettre l’avenir de la planète ou le bien-être des générations à venir.

En plaçant l’humain au centre de nos décisions sur l’IA, nous veillons à une utilisation responsable et durable de cette technologie. En somme, cette vision rappelle que l’IA, en tant que création humaine, doit toujours être au service de l’humanité.

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Parlez-nous de Human AI ?

Human AI est avant tout une institution qui a une vision mondiale, une convergence dynamique de la technologie et de l’humanité, ancrée en France et au Maroc et rayonnant bien au-delà de ces frontières.

Pensez à un monde où l’intelligence artificielle ne serait pas seulement accessible, mais aussi façonnée selon des valeurs humaines fondamentales. Human AI prend en charge cette noble quête en mettant en œuvre une approche holistique qui touche chaque coin du globe.

Née de la synergie entre Oujda et l’Université Mohammed Premier, Human AI a fait un bond historique en inaugurant la toute première « Maison de l’IA » sur le continent africain. Ce n’est pas seulement un espace physique, c’est une incubatrice d’innovation, un hub éducatif et un laboratoire de création où l’on sensibilise, éduque, et expérimente dans le domaine de l’IA.

Notre portefeuille de services et produits est aussi diversifié que l’est l’humanité elle-même. Le « Human AI Génius Game-Ikigaï » est non seulement un outil de développement personnel, mais surtout une quête pour découvrir sa mission dans la vie, dans un contexte mondialisé où chaque individu compte.

La « Human AI Academy » vise à transcender les frontières géographiques et culturelles en offrant des programmes éducatifs qui s’adaptent aux besoins locaux tout en préparant les apprenants aux défis d’une économie globale.


Notre vision va au-delà. Nous offrons des services de conseil personnalisés, des solutions de recrutement intelligent et des stratégies de cybersécurité robustes qui contribuent à créer un écosystème technologique plus sûr et plus inclusif.

À la croisée entre compétences locales et besoins mondiaux, Human AI s’efforce de mettre l’humain au centre de la révolution de l’IA.

Bienvenue dans l’avenir de l’intelligence artificielle. Bienvenue chez Human AI. 

Nos solutions :
Human AI Génius Game -Ikigaï
• Human AI Academy
• Human AI Services
• Human AI Recrutement
• Human AI Conseil
• Human AI Données
• Human AI Cybersécurité & IA
• Human AI Souveraineté
• Human AI Informations
• Human AI QVCT

Human AI Mentoring
• Human AI Label IA
• OIASH
• Human AI Capital
• École, Université d’excellence IA

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En tant qu’expert en IA, des gouvernements africains, vous ont-ils, sollicités pour développer la technologie dans leurs pays

Oui, il est à noter que le développement de la technologie de l’intelligence artificielle est devenu une préoccupation majeure pour plusieurs gouvernements africains. Dans cette optique, de nombreux experts en IA, dont moi, ont été sollicités afin d’apporter leur expertise et de contribuer activement à l’essor de cette technologie sur le continent.


Human AI, possède un avantage distinctif dans ce domaine. Nous avons conçu tout un écosystème et des outils adaptés pour répondre aux besoins spécifiques de ces pays. Nos offres comprennent des formations certifiantes et qualifiantes, des formations destinées aux formateurs et aux enseignants pour la délivrance de ces diplômes, ainsi qu’un label et une certification en IA.

Notre expertise internationale, couplée à nos différentes plateformes de services, assure que le savoir-faire local est reconnu et vendu dans le monde entier.

De plus, notre plateforme de recrutement intègre un système de matching basé sur les valeurs, garantissant ainsi une adéquation optimale entre les employeurs et les candidats. Cette approche holistique que nous adoptons est indéniablement un atout et représente un gain de temps précieux pour ces nations en quête de développement technologique.

Human AI, l’UMP – L’Université Mohammed Premier & L’Institut EuropIA ont créé une Maison de l’Intelligence artificielle Oujda (MIAO) au Maroc. Pourquoi spécifiquement le Maroc et peut-on s’attendre à voir émerger d’autres MIA dans d’autres zones de l’Afrique ?

C’est grâce à la rencontre exceptionnelle et inspirante avec la Professeure Saïda Belouali, spécialiste dynamique en éthique appliquée à l’IA, que la Maison de l’Intelligence artificielle Oujda (MIAO) a vu le jour. Partageant les mêmes valeurs, elle a orchestré, avec brio, ce projet de création, en capitalisant sur son expérience préalable dans l’organisation de rencontres internationales dédiées à l’éthique de l’IA depuis de nombreuses années.

Le partenariat entre Human AI, EuropIA, l’université Mohammed Premier (UMP) et la région de l’Oriental a permis l’inauguration de cet espace d’expertise et d’acculturation. Il s’agit d’un espace facilitant la collaboration interdisciplinaire, une vraie concentration de l’esprit collaboratif et créatif.

La MIA-UMPO-Maroc est conçue pour mieux apprivoiser l’IA et ses transformations. L’espace est conçu pour offrir de nouvelles voies pour la diffusion de connaissances expertes et éthiques auprès du grand public. Elle offre aussi des possibilités de développer des projets innovants et collaboratifs en réunissant différents acteurs de l’écosystème de l’IA.

C’est pourquoi avec l’Université Mohammed Premier, nous avons souhaité créer un lieu où les réflexions et les expérimentations liées à l’IA soient axées sur l’union de tous les acteurs et parties prenantes autour d’un futur façonné par l’IA. La MIA-UMPO-Maroc vise à dynamiser la collaboration institutionnelle, académique et industrielle autour des nouvelles technologies et de leurs enjeux.

L’espace est régulièrement animé par des événements sur l’innovation et l’IA pour permettre au public d’apprendre, d’échanger et de développer des connaissances. L’objectif est de créer une véritable dynamique d’acculturation à l’IA par des expériences publiques mais aussi par la promotion de recherches appliquées ayant un impact sociétal et économique probant.

Vous noterez que ce genre de projet disruptif devient possible grâce à la rencontre professionnelle et amicale de personnes motivées et engagées. Il a été possible en l’occurrence grâce à la volonté du président de l’UMP, le Professeur Yassine Zarhloule, le Professeur Saïda Belouali et de leur fabuleuse équipe…

J’ajouterai dans les perspectives que d’autres projets sont à venir grâce au dynamisme du président de la Région de l’Oriental Abdennabi Biioui, de l’UMP, de Human AI et toutes leurs équipes.

Quels sont les pays africains qui ont le plus d’atouts pour s’approprier l’IA dans les années à venir ?

Les pays africains qui ont le plus d’atouts pour s’approprier l’IA dans les années à venir sont ceux qui investiront activement dans la formation et le développement de compétences en intelligence artificielle. Cela comprendra l’allocation de ressources pour la formation, la recherche et le développement.

De plus, ces pays se distingueront en vulgarisant la compréhension de l’IA auprès du grand public, des décideurs, des institutionnels et d’autres parties prenantes. Il est essentiel que ces nations s’assurent que l’IA soit mise au service de l’humanité.

Cela signifie qu’elle devrait répondre en priorité aux problématiques premières et prioritaires de ces pays, qu’il s’agisse de la santé, de l’agriculture, de l’éducation ou de la gestion de l’eau.

L’engagement envers l’éducation, la sensibilisation et une application éthique de l’IA, combiné à un investissement stratégique, positionnera favorablement ces pays pour exploiter les avantages de l’IA tout en garantissant qu’elle bénéficie à l’ensemble de leur population.

La société Human AI, avec son lieu physique AI Space, la Maison de l’IA, apporte effectivement tous les outils, formations et solutions nécessaires pour mettre l’intelligence artificielle au service de l’humanité. Notre offre répond aux problématiques premières et prioritaires, puis facilite l’appropriation de l’IA par le biais de la vulgarisation et de la formation.

Quels sont les mécanismes que les États africains doivent mettre en place pour favoriser l’essor de l’Intelligence artificielle ?

Pour que l’Intelligence Artificielle puisse se développer en Afrique, il est important d’améliorer la technologie. Cela signifie construire de meilleures installations technologiques pour que tout le monde, dans tous les coins du pays, puisse avoir accès à Internet et utiliser l’IA.

Ensuite, il faut éduquer les gens. Les écoles et les universités doivent enseigner l’IA pour que les jeunes comprennent comment cela fonctionne. Et pas seulement les jeunes, tout le monde doit avoir accès à des ateliers et des cours sur l’IA. Human AI les aides ce sens.

L’investissement dans l’IA est également crucial. Les gouvernements et les entreprises doivent mettre de l’argent dans la recherche et le développement de l’IA pour créer de nouvelles technologies et solutions.

Il est également nécessaire de créer des lois claires et justes. L’éthique multiculturelle est indispensable. Il faut des règles pour s’assurer que l’IA est utilisée correctement, que tout le monde est traité équitablement, et que les informations personnelles des gens sont protégées.

Pour faire avancer l’IA, il faut encourager l’innovation. Cela veut dire aider les gens à créer de nouvelles entreprises qui travaillent avec l’IA et soutenir les projets de recherche dans ce domaine.

Il est aussi primordial de rendre l’IA accessible à tous. Cela signifie faire en sorte que tout le monde, quels que soient leurs moyens, puisse bénéficier des avantages de l’IA.

Et, bien sûr, l’IA doit être utilisée pour résoudre des problèmes locaux. Cela pourrait être des problèmes dans la santé, l’éducation, ou l’agriculture, qui sont spécifiques à chaque pays.

Enfin, il faut informer les gens sur l’IA. Les gens doivent comprendre ce qu’est l’IA, comment elle fonctionne, et comment elle peut être utilisée pour améliorer la vie quotidienne.

En intégrant toutes ces étapes, les pays africains seront en mesure de créer un environnement favorable au développement de l’Intelligence Artificielle, qui pourra bénéficier à tous.

Quels sont les pays dans le monde qui sont aujourd’hui des références dans le secteur de l’IA ?

Les États-Unis sont souvent perçus comme des pionniers dans le domaine de l’intelligence artificielle, avec des géants technologiques comme Google et Microsoft qui mènent des recherches avancées et développent des technologies d’IA de pointe.

En Chine, le développement et l’application de l’IA sont également très avancés, grâce à d’énormes investissements dans ce domaine et à l’implication d’entreprises telles que Alibaba et Baidu qui sont à la pointe de l’innovation en IA.

Le Canada est un autre leader mondial en IA, reconnu pour son excellence dans la recherche académique et pour abriter des instituts de recherche renommés, tout en adoptant des politiques proactives pour attirer talents et investissements dans le domaine de l’IA.

Le Royaume-Uni excelle également dans ce secteur, possédant une expertise significative en IA, et un riche écosystème composé d’universités de renommée mondiale, de startups innovantes, et de centres de recherche avancée.

En Europe, la France et l’Allemagne jouent un rôle significatif, en se concentrant particulièrement sur les aspects éthiques de l’IA et son application dans divers secteurs tels que l’industrie et la santé.

Israël est également reconnu comme un hub technologique, ayant une concentration élevée de startups innovantes et de développement dans le domaine de l’IA.

Singapour est en train de se positionner comme un centre d’IA en Asie, investissant massivement dans la recherche et l’application de l’IA dans divers secteurs tels que la finance et la santé.

Enfin, le Japon et la Corée du Sud sont notables pour leurs avancées dans la robotique et l’électronique. Ces pays appliquent l’IA dans de nombreux domaines pour résoudre des problèmes complexes et améliorer la vie quotidienne.

Chacun de ces pays apporte une contribution unique et importante à l’évolution de l’intelligence artificielle, démontrant les diverses manières dont cette technologie peut être développée et appliquée à travers le monde.

L’IA peut-elle aider à relever des défis colossaux pour l’humanité comme la lutte contre dérèglement climatique ?

Imaginez un monde où chaque goutte d’eau est utilisée à son maximum, où les embouteillages sont devenus une chose du passé, et où nous pouvons suivre en temps réel les changements dans nos écosystèmes fragiles. Ce n’est pas de la science-fiction, c’est le potentiel de l’intelligence artificielle dans la lutte contre le changement climatique.

Alors que les dirigeants mondiaux cherchent désespérément des solutions pour atténuer les effets du réchauffement planétaire, de plus en plus de personnes se tournent vers le potentiel inexploité de l’IA. Comme nous le faisons avec Human AI.

Cette technologie, souvent considérée comme le domaine des geeks de l’informatique ou des magnats de la Silicon Valley, prend désormais une dimension écologique sérieuse.

Imaginez des capteurs installés dans les forêts, les océans et dans l’air que nous respirons. Reliés à des algorithmes intelligents, ces capteurs nous donneraient une image en temps réel de la santé de notre planète.

Déjà, l’IA est utilisée pour surveiller les niveaux de pollution de l’eau et la qualité de l’air, fournissant des données essentielles qui peuvent informer les politiques publiques.

L’IA ne s’arrête pas là. Dans nos maisons et nos entreprises, des algorithmes intelligents peuvent réduire notre consommation d’énergie. Des systèmes de chauffage et de refroidissement activés par IA savent quand vous êtes à la maison et ajustent les températures en conséquence, évitant le gaspillage d’énergie.

Pensons aussi à l’agriculture. Des drones, équipés de divers capteurs et pilotés par IA, survolent les champs, analysant l’état des cultures et le taux d’humidité du sol. Le résultat ? Les agriculteurs savent exactement quand irriguer, réduisant ainsi le gaspillage d’eau et améliorant les rendements.

Et pour ce qui est du transport, des voitures autonomes pourraient un jour réduire, voire éliminer, les embouteillages. Cela aurait un impact majeur sur les émissions de gaz à effet de serre. Les systèmes de gestion du trafic pourraient être optimisés pour éviter les congestions, rendant nos villes plus vertes.

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Chaque année, des millions de jeunes Africains arrivent sur le marché de l’emploi. Comment l’IA peut-elle aider à créer des opportunités pour tous ces jeunes ?

Chaque année, face à l’afflux massif de jeunes Africains sur le marché de l’emploi, l’Intelligence Artificielle se révèle être un outil précieux pour créer des opportunités diversifiées et adaptées. Dans ce contexte, la société Human AI a mis en œuvre des solutions innovantes pour aborder ce défi.

Human AI a introduit le « Génius Game-Ikigaï, » un outil qui sert non seulement au développement personnel, mais qui constitue surtout une quête significative pour découvrir sa mission de vie dans un monde globalisé. Cet outil permet à chaque individu de mieux se connaître et de s’orienter plus efficacement vers les domaines dans lesquels ils seront les plus performants et épanouis.

En parallèle, pour aroser la soif d’apprentissage et le besoin de formation, Human AI a développé une plateforme de formations en distanciel et en présentiel. Cette plateforme permet à chacun de combler ses lacunes en compétences ou de se former dans les métiers de ses rêves, le tout en adéquation avec son Ikigaï. Ce type de formation ciblée est essentiel pour habiliter les jeunes Africains à saisir les opportunités qui se présentent à eux.

De plus, Human AI propose une plateforme de services globale, qui valorise les compétences locales en offrant un accès mondial. Cette approche « glocale » construit un pont de confiance entre les entreprises et les experts locaux, optimisant ainsi l’échange de services et de compétences.

Enfin, pour maximiser les chances de chacun de trouver un emploi en harmonie avec ses valeurs et compétences, Human AI a lancé la première plateforme de recrutement avec matchings de valeurs. Cette initiative veille à ce que chaque individu puisse s’épanouir dans son futur métier, en alignant ses aspirations profondes avec les opportunités professionnelles disponibles.

Ces innovations créées par Human AI visent donc à utiliser l’IA pour guider et soutenir les millions de jeunes Africains qui arrivent chaque année sur le marché de l’emploi, en leur offrant des opportunités adaptées à leurs aspirations et compétences.

En permettant à chaque jeune de suivre son Ikigaï et de développer ses compétences de manière ciblée, l’IA contribue à créer un environnement professionnel épanouissant et propice au développement de chacun dans le contexte africain.

En mettant en œuvre ces solutions innovantes, nous aspirons à endiguer la fuite des cerveaux de l’Afrique. Nous pouvons offrir aux jeunes talents du continent la possibilité de valoriser et de commercialiser leur expertise à l’échelle mondiale tout en résidant dans leurs pays d’origine. Avec cette approche, ces jeunes contribuent au développement durable et à l’épanouissement de leur terre natale.

Monsieur Ribeiro, d’aucuns estiment que l’IA a le potentiel d’entrer en compétition avec l’être humain. Certains vont plus loin en affirmant que l’IA pourrait devenir autonome et constituer une menace pour l’homme. Qu’en pensez-vous ?

Effectivement, la question de l’IA en compétition avec l’être humain et de son autonomie potentielle soulève de réelles et importantes préoccupations éthiques et philosophiques.

Je partage l’avis que l’IA a le potentiel de transformer notre monde de manière significative. Cependant, je suis également convaincu que nous, en tant que société, avons le pouvoir et la responsabilité de façonner son développement et son utilisation de manière éthique et respectueuse de la diversité culturelle.

Mon approche et celle de Human AI sont fondées sur le principe que l’IA doit être au service de l’humanité. L’IA est, et doit rester, un outil pour améliorer et enrichir la vie humaine et non pas la compromettre.

Il est impératif d’intégrer une éthique multiculturelle dans le développement de l’IA pour veiller à ce qu’elle réponde aux besoins et valeurs de l’ensemble de l’humanité, et non pas seulement à une portion de celle-ci.

Nous devons être vigilants et actifs dans le dialogue sur l’IA et son développement. Nous devons nous poser des questions critiques sur la manière dont l’IA est conçue, sur les données qu’elle utilise pour apprendre, sur les personnes qui sont à la table de décision dans son développement et sur les contextes culturels et sociétaux dans lesquels elle est déployée.

Je crois fermement qu’en faisant preuve de prudence, de réflexion et de responsabilité dans le développement de l’IA on peut réaliser de grandes choses. En gardant à l’esprit son rôle au service de l’humain et en respectant une diversité de perspectives et de valeurs, nous pouvons utiliser l’IA comme un levier puissant pour le bien-être global et pour aborder de manière constructive les défis auxquels l’humanité est confrontée.

L’IA ne doit pas devenir une menace pour l’homme, mais plutôt un complice dans la réalisation de nos aspirations collectives et individuelles.

Le monde sera-t-il meilleur avec l’IA ?

Tout à fait, l’IA détient le potentiel pour rendre le monde meilleur, mais cela dépend largement de la manière dont nous choisissons de la développer, de l’implémenter et de l’utiliser. Si nous restons vigilants et consciencieux, l’IA a le potentiel pour rapprocher l’humanité et améliorer considérablement notre qualité de vie et celle de notre planète.

L’IA peut effectivement libérer l’humain de tâches répétitives et mécaniques, nous permettant de nous concentrer sur des activités plus enrichissantes et créatives. En éliminant la nécessité d’effectuer des tâches monotones et routinières, l’IA peut augmenter notre productivité et notre créativité. Cette vision peut contribuer à l’épanouissement personnel et professionnel de chaque individu.

Par ailleurs, l’IA offre des solutions innovantes pour résoudre des problèmes globaux pressants, comme le changement climatique, les maladies, la famine et la pauvreté. Elle peut aider à optimiser l’utilisation des ressources, à améliorer la distribution de la nourriture et de l’eau, à développer des traitements médicaux plus avancés et à surveiller et protéger l’environnement.

Cependant, pour atteindre ces objectifs nobles, nous devons instaurer un dialogue constant et constructif sur les implications éthiques, sociales et culturelles de l’IA avec une éthique multiculturelle chère à Human AI.

Nous devons établir des normes et des réglementations qui garantissent son développement responsable et équitable, et nous assurer que ses bénéfices soient partagés de manière juste et inclusive.

Si nous sommes guidés par des valeurs éthiques multiculturelles solides, et si nous utilisons l’IA de manière responsable et réfléchie, elle a le potentiel non seulement de rendre notre monde meilleur, mais également de nous unir dans un effort collectif pour sauvegarder et enrichir notre planète et toute l’humanité.

Votre mot de fin ?

Je tiens à souligner l’optimisme et la foi que je place en l’humanité et en notre capacité collective à façonner une Intelligence Artificielle qui soit éthique, multiculturelle et résolument au service de l’humanité.

Je crois fermement que les sociétés, les individus et les communautés sauront prendre leurs responsabilités pour contribuer à la construction d’une IA qui reflète nos valeurs les plus chères et qui travaille pour le bien-être et l’épanouissement de tous.

Depuis mai 2023, notre initiative d’Ambassadeurs de Human AI s’inscrit dans cette vision positive et constructive de l’IA. En structurant un écosystème qui rassemble déjà plus de 7 000 Africains et Européens, issus de domaines variés tels que le monde de l’entreprise, les organisations multilatérales comme la Banque mondiale, le monde politique et universitaire, nous œuvrons pour une IA inclusive et éthique.

Ces ambassadeurs, après avoir suivi une formation sur les enjeux de l’IA et l’éthique appliquée à l’IA, contribuent activement à vulgariser l’IA à l’international dans leurs écosystèmes respectifs.

Notre ambition ne s’arrête pas là. Nous envisageons également de former des formateurs aux métiers du numérique, de la data et de l’IA, en mettant particulièrement l’accent sur l’inclusion des femmes. Il est crucial que chacun, indépendamment de son genre, de sa nationalité ou de son milieu, puisse contribuer à et bénéficier de l’évolution de l’IA.

Je reste convaincu que grâce à nos efforts concertés, à une volonté collective d’apprendre et de comprendre, et à un engagement envers l’éthique et le respect mutuel, nous sommes en bonne voie pour réaliser le potentiel transformateur de l’IA, pour nous tous et pour les générations futures.

Ensemble, bâtissons une IA qui respecte la diversité de l’humanité et qui œuvre pour un futur meilleur et plus harmonieux.

Rejoignez Human AI dans cette perspective.


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Commentaires

PARENT Marie-Helene
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Bravo Jérôme et Amos de montrer combien l’Afrique peut donner un coup d’accélérateur formidable à son développement grâce à l’IA et devenir un acteur majeur de l’avenir. Le problème principal sera de former des enseignants de l’IA pour initier les apprenants et faire éclore des talents africains.